«  early works »
ŒuvreS RARES DÉNICHÉES DANS L’ATELIER
DE NOS ARTISTES

 

Une sélection d’œuvres remarquables, réalisées par les artistes de la galerie à l’aube de leur carrière et tout droit sorties de leur atelier respectif. Remontant à 1946 ou datée des années 2000, ces œuvres illustrent parfaitement les débuts de chacun des artistes et préfigurent déjà nettement les centres d’intérêt et le style qui les caractérisent. Une occasion unique d’acquérir des pièces qui seront bientôt très recherchées !

 

 

CATHERINE BALET

Dès 1989, Catherine Balet voit dans l’arrivée des premiers logiciels de dessin l’occasion rêvée d’user d’une souris comme elle se servait d’un pinceau. Cette œuvre unique, réalisée avec cette nouvelle technique, met en lumière une scène d'intérieur telle que Catherine les affectionne. Pour renforcer l'œuvre et contrebalancer son caractère numérique, l’artiste a réhaussé le tirage à l’aide de pastels gras, ajoutant texture et profondeur à son travail numérique. Un seul exemplaire a été imprimé en 1989, et depuis, la disquette qui l’hébergeait s’est perdue … On vous avait prévenus : cette œuvre est rare !

 
 
 

RENATO D’AGOSTIN

En 2002, Renato D’Agostin quitte l’Italie et se lance sur un long voyage à la découverte de l’Europe, bien décidé à consacrer sa vie entière à la photographie. Il n’a que 19 ans ! Ce cliché, cher à son cœur, n’a jamais été publié mais demeure l’un de ses favoris. Le grain y est déjà bien visible, de même que le contraste si caractéristique de son style. Renato D’Agostin était né. Et l’aventure continue !

 
 
 

HAROLD FEINSTEIN

Voici l'une des toutes premières photographies d'Harold Feinstein, prise l'année où, du haut de ses 15 ans, il s’est lancé dans la photographie en empruntant le Rolleiflex de son voisin ! Coney Island, le lieu qui l’a vu naître, a été son premier sujet d’étude et est resté sa muse sa vie durant. Harold était réputé pour n’utiliser de trépied qu’à de rares occasions, et cette photo en est une. Il en expliquait d’ailleurs les raisons sur son blog en 2013, Available Light: Coney Island at Night (en anglais), précisant qu’utiliser un Rolleiflex Automat Model 3, avec une exposition de 1 à 2 minutes et une ouverture maximale, permettait de faire des photos capables d’exprimer vraiment les sensations que l’on éprouve sur ces manèges. Magique ! 

 
 
 

HENRI FOUCAULT

Cette photographie fait partie des 22 images d’une série qui revêt une importance toute particulière pour Henri Foucault. Lorsqu'il a découvert ces moulages réalisés au XIXe siècle, Henri n’a pu s’empêcher de les photographier tant il était impressionné par l'humanité émanant des sculptures. Qui ne le serait pas ! Il ignorait alors que ces mêmes moulages avaient été photographiés en 1847 et présentés en 2003 au musée d'Orsay dans le cadre d'une exposition consacrée au daguerrotype, sous la direction de Quentin Bajac. Si l'intention des photographes de l'époque était purement scientifique, l'objectif principal d'Henri était de dépeindre cette humanité. Ces images ont joué un rôle important dans le travail de l'artiste à l'époque, car elles ont déclenché son intérêt pour la photographie figurative, ainsi que le besoin de travailler avec des modèles vivants. Cette photographie est déjà au catalogue de plusieurs grands collectionneurs, parmi lesquels François Pinault. Désormais, elle peut être à vous également !

 
 
 

VITTORIA GERARDI

En 2016, lorsqu’elle a démarré son projet Pompeii, Vittoria Gerardi est passée par une première phase d'expérimentation sur fond de collages photographiques. Ces collages étaient réalisés grâce à un processus de recomposition de fragments de tirages argentiques découpés dans des photographies contemporaines qu'elle avait prises à Pompéi, dans l’idée d’offrir une expérience visuelle surréaliste de la cité en ruines. Dans cette image, les colonnes du Forum se répètent et composent un mouvement circulaire entre ciel et terre pour illustrer la relation indissociable entre le réel et l'irréel. Plus tard, la recherche de l’artiste s’est traduite notamment par l’ajout d’une couche de plâtre sur les tirages photographiques, cherchant toujours à révéler plutôt qu’à déconstruire. Les 7 collages réalisés font tous partie des archives personnelles de Vittoria et ne sont a priori pas à vendre … mais elle a accepté de faire une exception, rien que pour vous. Ne manquez pas cette occasion unique d’acquérir cette œuvre !

 
 
 

RALPH GIBSON

Ralph Gibson est sans aucun doute l'un des photographes les plus talentueux. Il est un véritable maître, inventeur, dans les années 1970, d’un nouveau langage photographique grâce à sa série The Somnambulist ainsi qu’à toutes celles qui l’ont suivie. D’une nature très indépendante, Ralph Gibson a décidé très tôt, à une époque où le photojournalisme était la norme, qu'il se consacrerait à la photographie en tant qu’art, plutôt qu’à la photographie documentaire. Mais ce que peu de gens savent, c'est que pendant une courte période (1963-1966), il a réalisé une série documentaire à Los Angeles. Remarquable à plus d’un titre, la série, dont cette photographie fait partie, est à l’origine de son tout premier livre, intitulé “The Strip” . Alors qu'il dépeint la vie sur le célèbre boulevard de L.A., on peut déjà voir dans ces clichés les prémisses de ce qui sera sa signature : une photographie verticale, la maîtrise de la composition, un grain éclatant et la volonté de soustraire les éléments à la réalité, induisant cette sensation surréaliste particulière. Une plongée hypnotique dans les yeux du Maître !

 
 
 

YANNIG HEDEL

Cette photographie a été prise par Yannig Hedel sur les bords de Seine en 1982. Dès cette époque, l’artiste désigne clairement l'architecture comme élément central de ses paysages urbains. La façon qu’il a déjà de couper le cadre en deux préfigure la plupart de ses travaux à venir, et notamment sa célèbre série « Heures Blanches ». Ce tirage, d’une qualité exceptionnelle, est le dernier tirage d'époque de cette photographie réalisé par le maître lui-même encore disponible. Les autres tirages seront des tirages contemporains réalisés sous sa supervision.

 
 
 

SABINE MIRLESSE

Sabine Mirlesse a réalisé ce cyanotype à partir d’une échographie de son cœur. La vision de cet organe comme sorti de son propre corps a fait écho à sa recherche, déjà pressante, d’une autre manière de voir les choses. S’inspirant de la technique des ultrasons, elle s’est penchée sur la possibilité qu’offre l’interaction du son et de l'eau : voir au plus profond de soi-même. Mais pourquoi un cyanotype ? Le choix de l’artiste a été guidé par le bleu - cette couleur que l’on associe généralement à la mer -, considéré à l’origine plutôt comme un signe de limpidité ou de transparence que comme une véritable couleur. Ce diptyque, négatif et positif de son cœur, placés côte à côte sur un épais papier de coton brossé à la main, illustre à bien des égards, dans le cadre de sa recherche, les prémisses de son intérêt grandissant pour l'abstraction.

 
 
 

RÉMI NOËL

Le photographe français Rémi Noël, qui a récemment rejoint la galerie, est un poète, un poète dont le principal langage est l'image. Ses photographies, empreintes d'un profond sentiment de liberté - cette même liberté que recherchent les grands voyageurs -, mêlent brillamment l'imaginaire et le réel, sur fond d'humour. Avant de se lancer dans ses road-trips américains, c’est dans sa cuisine que Rémi Noël a fait ses premières photographies et qu’il a réalisé plusieurs natures mortes. Cette image a été publiée dans son tout premier livre, “Natures mortes mais pas trop”, et comme pour chacune des images du recueil, Rémi est parvenu à insuffler à ces natures mortes une touche de vie et d’esprit.
Vous vous demandez comment la tige a réussi à épouser la forme du vase ? Chut ! C’est un secret de fabrication ! 

 
 
 

THOMAS PAQUET

Ce ferrotype, réalisé en 2017, est l'une des premières images produites par le jeune artiste français Thomas Paquet à l'aide de la technique au collodion humide. La pyrite qu'il a photographiée est une pierre à multiples facettes véritablement étonnante que les chercheurs d'or américains ont souvent confondue avec le précieux métal dans les années 1870. À l’instar de la pierre, cette photographie regorge de certitude et d'incertitude, nous oblige à repenser le réel et l'abstrait : dès ses premiers essais, tous les ingrédients du travail de Thomas sont donc déjà en place. Un artiste à collectionner dès maintenant et à suivre de près dans les années à venir.